Leader affirmé, Jack White revient à l’assaut, mais cette fois c’est en solitaire que ça se passe.
Enfant de Detroit, Jack White est une figure incontournable du revival rock des années 2000. Ex-membre du cultissime duo rock les White Stripes, celui-ci a su montrer tout son talent autant à travers la simplicité déchainée des Stripes, qu’à travers ses autres groupes en parallèle. Débordant d’idées il a en effet créé les Raconteurs en 2005, un groupe rock alternatif, ainsi qu’un super-group, celui des Dead Weather où Jack White troque sa guitare pour se mettre derrière les tonneaux.
A ses qualités artistiques en tant que monument musical, instrumentiste accompli, guitariste fou furieux, chanteur caractériel et acteur a ses heures perdues (notament une brève apparission dans "Coffee and cigarettes" de Jim Jarmusch, sous ses traits d'inventeur déjanté). Il cumule des qualités d’entrepreneur, de producteur, patron de label et on en passe. Une polyvalence artistique qui fait de lui un génie reconnu. C’est pour dire que Monsieur White a fait ses preuves.
C’est à Nashville dans le Tennessee qu’il a choisi de résider afin de mettre en œuvre ses délires les plus fous. Créant ainsi sa propre maison de disque the Third Man Record qui est à la fois un magasin de disque, un studio d’enregistrement, une salle de concert et un label. On ne l’arrêtera jamais !
Jack White c’est un peu un magicien, en mélomane affirmé il manie la guitare comme il le veut et la pousse à son maximum, il recherche l’extrême, la dernière limite. Un héritage citadin fait de ruines et de blues qui transparait dans sa voix en lui donnant ce coté comme usée, aigre et claire.
C’est sans manquer le rapport alchimique que celui-ci recherche avec ses collaborations. Il nourrit un désir poussé envers la gente féminine, y retrouvant des dynamiques artistiques uniques, un doute et une fragilité qui leurs son propre, tirant des paroles de ces chansons un goût prononcer pour les femmes calmes et dociles. Une vision quelque peu dépassée et un culte voué au blues qu’on ne lui reproche pas, au contraire. Déniant être rétro, celui-ci tient juste à souligner que les meilleurs choses viennent des plus simples. Jack White aime pouvoir dominer, contrôler la musique et l’amener là où il le veut.
Mais Jack c’est surtout le White des Stripes, qui nous avait emballé avec cette promiscuité entre son jeu complexe et provoquant, adouci par la simplicité de la batterie de Meg. Un schéma musical presque enfantin qui permettait une parfaite symbiose, sans rien charger, laissant place a l’essentiel. 14 ans de débordement musical qui prendront malheureusement fin en Mars 2011. Occasion enfin d’un lancement en solo.
Certains faits s’imposent, on peut douter de la réussite de ce premier album solo, une bouffé d’égo et des comparaisons inévitables avec ses anciennes formations qui pourraient lui nuire… L’album qui apparait survolté à première écoute va devoir nous convaincre, après tout ce qu’on attend, ce sont des Hit comme il nous y a si bien habitué. Faisant la couverture du Rock & Folk de Mai, à présent Jack est maître de son propre jeu.
On a pu découvrir l’album Blunderbuss avec la sorti du single Love Interruption, morceau en duo avec une voix féminine qui l’accompagne, se passant d’ailleurs parfaitement de toute batterie ou session rythmique, tournant la page polémique attirer par le jeu dit trop faible de la batteuse des White Stripes.
Des intro quelques peu incongrues, comme dans Missing Pieces aux airs de jeu vidéo des 90’s, qui chavire par la suite dynamiquement d’une manière Jack-Whitesque, on acclame l’utilisation du synthé au son d’orgue. Un album qui transpire bien évidemment le blues, dans I’m Shakin’, une reprise assez inattendue de Little Willie John (chanteur rythm’n’blues), qui porte bien son nom, dans un modèle rock’n’roll typique mêlé au gospel. Et dans Trash Tongue Talker qui dégage une fureur black dans la voix, accentuée par la pièce marquante de l’album, le piano.
Dans Sixteen Satelite, on retrouve ce fameux son de guitare qui crache, rouillée, c’est la rage de la guitare des White Stripes (Black Maths, Girl You Havre No Faith In Medecine, Hypnotize, Icky Tump…), de Jack White donc… Un vacarme plutôt désagréable dans Freedom at 21 mais qui se transforme du tout au tout avec l’arriver d’un flow vocale, presque dans un modèle de Rap. Un fond de Rap que l’on retrouve dans Hip (Eponymous) Poor Boy avec une intro aux allures de chant de noël.
On retrouve les fantômes de Jack White dans Blunderbuss, la chanson éponyme de l’album, plutôt calme, qui rappelle bien évidemment You’ve Got Her In Your Pocket et I Want To Be The Boy des Stripes.
Deux chansons nous réservent un univers tout à fait théâtral. D’un coté Weep Themselves To Sleep, qui laisse place à un piano d’une sonorité plutôt froide, une voix transmutée, mélancolique, sombre, un peu abandonnée. Jack White et sa peau blafarde semblent nous inviter dans un univers Tim Burton. D’un autre coté I Guess I Should Go To Sleep, avec son ambiance saloon, qui se finie en douceur d’une manière typiquement blues.
Avec Take Me With You When You Go on se retrouve en plein dans les années 50 sur la route de Jack Kerouac, dans les vaguons de trains de marchandise, qui se déjante totalement à la fin.
C’est un avis mitigé qui ressort. Un album de 13 titres qui tire un peu en longueur et qui manque de changement par rapport à ses anciennes formations, il n'a pas réussit à s'auto-innover. Bien que nous soyons contents de retrouver Jack, il y a comme un vide, un manque, une nostalgie. Car Jack au-delà d’être un musicien assis, était surtout la moitié d’un duo d’exception. On ne sait pas vraiment comment le ressentir, on sait que ça va être bon car c’est du Jack White, et ça l’est, évidemment. Ce qui d’une certaine manière nous déçoit car rien ne nous surprend véritablement. C’est probablement le fardeau d’être bon.
Enfant de Detroit, Jack White est une figure incontournable du revival rock des années 2000. Ex-membre du cultissime duo rock les White Stripes, celui-ci a su montrer tout son talent autant à travers la simplicité déchainée des Stripes, qu’à travers ses autres groupes en parallèle. Débordant d’idées il a en effet créé les Raconteurs en 2005, un groupe rock alternatif, ainsi qu’un super-group, celui des Dead Weather où Jack White troque sa guitare pour se mettre derrière les tonneaux.
A ses qualités artistiques en tant que monument musical, instrumentiste accompli, guitariste fou furieux, chanteur caractériel et acteur a ses heures perdues (notament une brève apparission dans "Coffee and cigarettes" de Jim Jarmusch, sous ses traits d'inventeur déjanté). Il cumule des qualités d’entrepreneur, de producteur, patron de label et on en passe. Une polyvalence artistique qui fait de lui un génie reconnu. C’est pour dire que Monsieur White a fait ses preuves.
C’est à Nashville dans le Tennessee qu’il a choisi de résider afin de mettre en œuvre ses délires les plus fous. Créant ainsi sa propre maison de disque the Third Man Record qui est à la fois un magasin de disque, un studio d’enregistrement, une salle de concert et un label. On ne l’arrêtera jamais !
Jack White c’est un peu un magicien, en mélomane affirmé il manie la guitare comme il le veut et la pousse à son maximum, il recherche l’extrême, la dernière limite. Un héritage citadin fait de ruines et de blues qui transparait dans sa voix en lui donnant ce coté comme usée, aigre et claire.
C’est sans manquer le rapport alchimique que celui-ci recherche avec ses collaborations. Il nourrit un désir poussé envers la gente féminine, y retrouvant des dynamiques artistiques uniques, un doute et une fragilité qui leurs son propre, tirant des paroles de ces chansons un goût prononcer pour les femmes calmes et dociles. Une vision quelque peu dépassée et un culte voué au blues qu’on ne lui reproche pas, au contraire. Déniant être rétro, celui-ci tient juste à souligner que les meilleurs choses viennent des plus simples. Jack White aime pouvoir dominer, contrôler la musique et l’amener là où il le veut.
Mais Jack c’est surtout le White des Stripes, qui nous avait emballé avec cette promiscuité entre son jeu complexe et provoquant, adouci par la simplicité de la batterie de Meg. Un schéma musical presque enfantin qui permettait une parfaite symbiose, sans rien charger, laissant place a l’essentiel. 14 ans de débordement musical qui prendront malheureusement fin en Mars 2011. Occasion enfin d’un lancement en solo.
Certains faits s’imposent, on peut douter de la réussite de ce premier album solo, une bouffé d’égo et des comparaisons inévitables avec ses anciennes formations qui pourraient lui nuire… L’album qui apparait survolté à première écoute va devoir nous convaincre, après tout ce qu’on attend, ce sont des Hit comme il nous y a si bien habitué. Faisant la couverture du Rock & Folk de Mai, à présent Jack est maître de son propre jeu.
On a pu découvrir l’album Blunderbuss avec la sorti du single Love Interruption, morceau en duo avec une voix féminine qui l’accompagne, se passant d’ailleurs parfaitement de toute batterie ou session rythmique, tournant la page polémique attirer par le jeu dit trop faible de la batteuse des White Stripes.
Des intro quelques peu incongrues, comme dans Missing Pieces aux airs de jeu vidéo des 90’s, qui chavire par la suite dynamiquement d’une manière Jack-Whitesque, on acclame l’utilisation du synthé au son d’orgue. Un album qui transpire bien évidemment le blues, dans I’m Shakin’, une reprise assez inattendue de Little Willie John (chanteur rythm’n’blues), qui porte bien son nom, dans un modèle rock’n’roll typique mêlé au gospel. Et dans Trash Tongue Talker qui dégage une fureur black dans la voix, accentuée par la pièce marquante de l’album, le piano.
Dans Sixteen Satelite, on retrouve ce fameux son de guitare qui crache, rouillée, c’est la rage de la guitare des White Stripes (Black Maths, Girl You Havre No Faith In Medecine, Hypnotize, Icky Tump…), de Jack White donc… Un vacarme plutôt désagréable dans Freedom at 21 mais qui se transforme du tout au tout avec l’arriver d’un flow vocale, presque dans un modèle de Rap. Un fond de Rap que l’on retrouve dans Hip (Eponymous) Poor Boy avec une intro aux allures de chant de noël.
On retrouve les fantômes de Jack White dans Blunderbuss, la chanson éponyme de l’album, plutôt calme, qui rappelle bien évidemment You’ve Got Her In Your Pocket et I Want To Be The Boy des Stripes.
Deux chansons nous réservent un univers tout à fait théâtral. D’un coté Weep Themselves To Sleep, qui laisse place à un piano d’une sonorité plutôt froide, une voix transmutée, mélancolique, sombre, un peu abandonnée. Jack White et sa peau blafarde semblent nous inviter dans un univers Tim Burton. D’un autre coté I Guess I Should Go To Sleep, avec son ambiance saloon, qui se finie en douceur d’une manière typiquement blues.
Avec Take Me With You When You Go on se retrouve en plein dans les années 50 sur la route de Jack Kerouac, dans les vaguons de trains de marchandise, qui se déjante totalement à la fin.
C’est un avis mitigé qui ressort. Un album de 13 titres qui tire un peu en longueur et qui manque de changement par rapport à ses anciennes formations, il n'a pas réussit à s'auto-innover. Bien que nous soyons contents de retrouver Jack, il y a comme un vide, un manque, une nostalgie. Car Jack au-delà d’être un musicien assis, était surtout la moitié d’un duo d’exception. On ne sait pas vraiment comment le ressentir, on sait que ça va être bon car c’est du Jack White, et ça l’est, évidemment. Ce qui d’une certaine manière nous déçoit car rien ne nous surprend véritablement. C’est probablement le fardeau d’être bon.